Le web3 est en train de nous a donné les influenceurs virtuels.
Le concept peut encore paraître complètement flou mais les influenceurs virtuels sont en train de devenir une réalité plus que tangible. Rien qu’en Chine, si le marché global des influenceurs virtuels a été estimé en 2022 à 4,6 milliards de dollars, on s’attend à ce qu’il devrait représenter 42,6 milliards de dollars d’ici 2030. Les Japonais ont ouvert la voie à cette nouvelle forme d’influence avec une des toutes premières idoles virtuelles, la chanteuse Hatsune Miku, star au pays du Soleil levant à l’orée des années 2010. Mais tout de Hatsune, sa personnalité, son apparence, ses chansons, ses chorégraphies étaient créées à l’avance par des humains.
Bonjour Imma
Imma, une des premières méta-humaines créée au Japon par l’agence Aww Inc compte ainsi déjà plus de 400 000 followers sur Instagram et 38 000 sur TikTok, et les marques ont suivi. Dior, Porsche et Valentino ont ainsi déjà collaboré avec l’avatar pour des campagnes. Nous entrons aujourd’hui dans l’aire des influenceurs créés et gérés par des IA.
Les influenceurs virtuels offrent aux entreprises un contrôle total, de la manière dont elles souhaitent que leurs ambassadeurs soient perçus à l’esthétique qu’elles veulent associer à leur image de marque
Pour une marque, c’est une aubaine. Les influenceurs virtuels sont très évolutifs. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ils ne sont pas (encore ?) hors de prix, comme les influenceurs réels. Les influenceurs virtuels auraient également des taux d’engagement plus élevés que leurs homologues humains, ce qui en fait une voie marketing plus efficace. Les influenceurs virtuels génèrent trois fois plus d’engagement que les ambassadeurs humains. Les entreprises ont en effet tout intérêt à se tourner vers ces influenceurs virtuels qui sont en mesure de toucher un public très large et très diversifié au sein d’environnements virtuels toujours plus réalistes et persistants dans lesquels les nouvelles générations sont de plus en plus enclines à consommer.
Plusieurs enjeux vont toutefois se poser. Pour que les influenceurs virtuels soient crédibles et efficaces, il est primordial qu’ils aient l’air le plus réalistes possible, aussi bien dans leur apparence que dans la façon d’interagir avec leurs communautés. De même, leur intervention à des fins publicitaires dans les metaverses devront s’intégrer de manière naturelle afin qu’elles ne dérangent pas trop les utilisateurs.
Etes-vous prêt ?
L’intelligence artificielle joue ainsi un rôle très important dans la création des influenceurs virtuels. Elle est d’ailleurs déjà utilisée pour automatiser certaines tâches liées à la création de personnages virtuels, telles que la modélisation 3D ou l’animation. Mais au-delà de l’apparence, c’est surtout dans la création du personnage et de sa façon d’interagir que l’IA va jouer un rôle important en rendant les influenceurs virtuels encore plus crédibles et immersifs. Dans le même besoin de crédibilité, les influenceurs virtuels auront besoin de contenus pertinents à partager au moment opportun. L’intelligence artificielle pourrait être utilisée pour gérer cette création et cette diffusion. Elle pourrait cibler les utilisateurs qui sont les plus susceptibles d’être intéressés par le contenu proposé, et le diffuser de manière ciblée sur les différents réseaux sociaux.
Face aux enjeux que représenteront les influenceurs virtuels dans les prochaines années, l’utilisation d’intelligences artificielles capables de leur donner une incarnation crédible et capable d’interagir de manière pertinente avec les utilisateurs va donc représenter le défi principal.